A bout de souffle // par Lætitia Lacourt
Foxygen | La Machine du Moulin Rouge – Paris | 1er juin 2015
Il y a quelques fruits en plastique accrochés aux micros, des guirlandes de Noël kitschouilles un peu partout sur les instruments, de grandes fleurs scintillantes made in China absolument dégueulasses que même Tati ne vend plus depuis 1982 et une batterie-tombeau au pied de laquelle ci-gît quelques reliques de foxygen : leur premier vinyl, une peluche en tissu sale et autres brimborions de cet acabit, tendance mortuaire. Et ça tombe bien, puisqu’après leur concert du 2 juin à Bordeaux, Foxygen, c’est kaput, fini, terminé, remballé. La tournée d’adieu parisienne commence par une bande son de Walt Disney avec les 7 nains : le ton est donné.
21h, le groupe se place sur scène : le claviériste Jonathan Rado, moitié fondatrice du groupe + 2 guitaristes, 1 bassiste, 1 batteur…. Et 3 trois choristes-danseuses. Je suis placée à 50 cm d’elles, et, flagrant délit de sale gueule, je comprends instantanément que ces 3 boudins vont me gâcher le spectacle. Pendant que Sam France fait une entrée remarquée en traversant la fosse, je mate les greluches aux sourires forcés, aux robes pouraves, toutes chaussées de baskets freestyle Reebook blanches et socquettes assorties. On ignore si ce sont d’anciennes cheerleaders, de futurs gogo danseuses ou des fans d’Aérobic. Toujours est-il qu’à côté de ces grandes prêtresses du fitness, Véronique et Davina sont des danseuses étoiles.
Pendant ce temps, Sam France prouve en 5 minutes qu’il est complètement pété du caisson et qu’il va avoir du mal à reposer en paix après la mort du groupe. Mélange de Chilli Jesson (bassiste des Palma Violets), de Jeff Buckley et de David Bowie côté attitude scénique, le freluquet californien nage dans un costume beige qui en contiendrait 10 comme lui. Le type est sûrement passé à côté d’une carrière de footballeur, il donne des coup de pieds toutes les 7 secondes, se roule par terre, court, sautille, saute sans pour autant marquer des points : on reste perplexe entre la mise en scène, les greluches sautillantes, et le premier titre, We are the 21st Century Ambassadors of Peace and Magic, que l’on peine à reconnaître. Suivront 70 minutes similaires où force est de constater que les Foxygen en live sont aussi loufoques que foutraques, un gros cirque avec moults mises en scène qui déstabilisent le public. Titres gueulés, ré-arrangés, parfois massacrés au point de ne plus les identifier et puis surtout, piaillés en chœur par les 3 meneuses de claque : un concert de Foxygen ressemble surtout à un show d’ouverture d’un match entre Giants et Patriots où leurs hymnes pop-rétro-psyché nous encouragent surtout à une chose, rentrer vite.
Il y a quelques fruits en plastique accrochés aux micros, des guirlandes de Noël kitschouilles un peu partout sur les instruments, de grandes fleurs scintillantes made in China absolument dégueulasses que même Tati ne vend plus depuis 1982 et une batterie-tombeau au pied de laquelle ci-gît quelques reliques de foxygen : leur premier vinyl, une peluche en tissu sale et autres brimborions de cet acabit, tendance mortuaire. Et ça tombe bien, puisqu’après leur concert du 2 juin à Bordeaux, Foxygen, c’est kaput, fini, terminé, remballé. La tournée d’adieu parisienne commence par une bande son de Walt Disney avec les 7 nains : le ton est donné.
21h, le groupe se place sur scène : le claviériste Jonathan Rado, moitié fondatrice du groupe + 2 guitaristes, 1 bassiste, 1 batteur…. Et 3 trois choristes-danseuses. Je suis placée à 50 cm d’elles, et, flagrant délit de sale gueule, je comprends instantanément que ces 3 boudins vont me gâcher le spectacle. Pendant que Sam France fait une entrée remarquée en traversant la fosse, je mate les greluches aux sourires forcés, aux robes pouraves, toutes chaussées de baskets freestyle Reebook blanches et socquettes assorties. On ignore si ce sont d’anciennes cheerleaders, de futurs gogo danseuses ou des fans d’Aérobic. Toujours est-il qu’à côté de ces grandes prêtresses du fitness, Véronique et Davina sont des danseuses étoiles.
Pendant ce temps, Sam France prouve en 5 minutes qu’il est complètement pété du caisson et qu’il va avoir du mal à reposer en paix après la mort du groupe. Mélange de Chilli Jesson (bassiste des Palma Violets), de Jeff Buckley et de David Bowie côté attitude scénique, le freluquet californien nage dans un costume beige qui en contiendrait 10 comme lui. Le type est sûrement passé à côté d’une carrière de footballeur, il donne des coup de pieds toutes les 7 secondes, se roule par terre, court, sautille, saute sans pour autant marquer des points : on reste perplexe entre la mise en scène, les greluches sautillantes, et le premier titre, We are the 21st Century Ambassadors of Peace and Magic, que l’on peine à reconnaître. Suivront 70 minutes similaires où force est de constater que les Foxygen en live sont aussi loufoques que foutraques, un gros cirque avec moults mises en scène qui déstabilisent le public. Titres gueulés, ré-arrangés, parfois massacrés au point de ne plus les identifier et puis surtout, piaillés en chœur par les 3 meneuses de claque : un concert de Foxygen ressemble surtout à un show d’ouverture d’un match entre Giants et Patriots où leurs hymnes pop-rétro-psyché nous encouragent surtout à une chose, rentrer vite.