Le concert qui fait sourire les têtes de chien // par Lætitia Lacourt
Régal / Sapin | Psychotic Reaction #18 - L’International – Paris | 9 juin 2015
C’était un de ces soirs où l’on traîne la patte pour aller à un concert : trop fatigué, trop froid, trop pas motivé, pas envie de se poster avec deux pelés et trois tondus dans un sous-sol de 50m2. Et puis on se botte le cul, on y va quand même en se promettant de rentrer tôt.
Et finalement on rentre tard. Parce que c’était parfait.
Parce que même si les parigots restent les bras croisés devant la scène en faisant la gueule, en fait ils kiffent. Et il a de bonnes raisons de kiffer le parisien, parce que ce mardi 9 juin, il est en face de deux groupes garage, Sapin & Régal, que l’on classe facile dans les 10 meilleurs que la France a été capable de pondre ces dernières années.
En tournée ensemble depuis le 2 juin, c’est Sapin qui ouvre le bal. Premier constat : plus on les voit, plus ils sont bons, plus on les aime. La prestation scénique s’est nettement améliorée, est parfaitement rodée, plus fluide et de moins en moins bretonnante. Le set commence même à nous faire bouillir d’impatience quant à la sortie du second album. Second constat, l’ex trio, assorti depuis 1 an d’une talentueuse et quatrième roue de carosse (Xavier, le guitariste de Régal) a visiblement trouvé un équilibre qui lui assure maintenant une route dégagée pour tracer le pied au plancher.
Complicité sur scène, vrai plaisir de jouer, bonnes tronches souriantes : on passe d’un groupe à l’autre sans effet yoyo. Régal se révèle parfait, comme d’hab. C’est toujours une putain de jouissance d’entendre le grain de voix du chanteur, Caelan, reconnaissable entre tous. Un timbre unique, que l’on affectionne autant que celui d’un Mick Jagger ou d’un Brooks Nielsen, qui singularise les mélodies. Et puis il a tous ces petits riffs que l’on connaît désormais par cœur, qui paraissent d’une simplicité désarmante mais qui sont surtout d’une efficacité redoutable. Et lorsque le parisien entend les notes régaliennes de Young & Reckless ou de Big Smoke, force est de constater qu’un gros sourire lui fend la gueule et que de petits papillons pathogènes lui infectent le cerveau de plaisir.
De cette soirée, caressé dans le sens du poil, le parisien repartira heureux tout en ayant une bonne raison de continuer à faire la gueule : il faudra attendre début août pour retrouver, le sourire, Régal et Sapin avec les festivités du Binic Folk Blues Festival.
C’était un de ces soirs où l’on traîne la patte pour aller à un concert : trop fatigué, trop froid, trop pas motivé, pas envie de se poster avec deux pelés et trois tondus dans un sous-sol de 50m2. Et puis on se botte le cul, on y va quand même en se promettant de rentrer tôt.
Et finalement on rentre tard. Parce que c’était parfait.
Parce que même si les parigots restent les bras croisés devant la scène en faisant la gueule, en fait ils kiffent. Et il a de bonnes raisons de kiffer le parisien, parce que ce mardi 9 juin, il est en face de deux groupes garage, Sapin & Régal, que l’on classe facile dans les 10 meilleurs que la France a été capable de pondre ces dernières années.
En tournée ensemble depuis le 2 juin, c’est Sapin qui ouvre le bal. Premier constat : plus on les voit, plus ils sont bons, plus on les aime. La prestation scénique s’est nettement améliorée, est parfaitement rodée, plus fluide et de moins en moins bretonnante. Le set commence même à nous faire bouillir d’impatience quant à la sortie du second album. Second constat, l’ex trio, assorti depuis 1 an d’une talentueuse et quatrième roue de carosse (Xavier, le guitariste de Régal) a visiblement trouvé un équilibre qui lui assure maintenant une route dégagée pour tracer le pied au plancher.
Complicité sur scène, vrai plaisir de jouer, bonnes tronches souriantes : on passe d’un groupe à l’autre sans effet yoyo. Régal se révèle parfait, comme d’hab. C’est toujours une putain de jouissance d’entendre le grain de voix du chanteur, Caelan, reconnaissable entre tous. Un timbre unique, que l’on affectionne autant que celui d’un Mick Jagger ou d’un Brooks Nielsen, qui singularise les mélodies. Et puis il a tous ces petits riffs que l’on connaît désormais par cœur, qui paraissent d’une simplicité désarmante mais qui sont surtout d’une efficacité redoutable. Et lorsque le parisien entend les notes régaliennes de Young & Reckless ou de Big Smoke, force est de constater qu’un gros sourire lui fend la gueule et que de petits papillons pathogènes lui infectent le cerveau de plaisir.
De cette soirée, caressé dans le sens du poil, le parisien repartira heureux tout en ayant une bonne raison de continuer à faire la gueule : il faudra attendre début août pour retrouver, le sourire, Régal et Sapin avec les festivités du Binic Folk Blues Festival.