Poverty (Talitre) // par M.Arty
Ils viennent de loin, très loin. Au sens propre d'abord, Motorama est originaire de Rostov le Don, un bled pommé au bord de la mer d'Azof à 3500 kms de chez nous. Ils viennent de loin, au sens figuré également, car nous aurions pu tous passer à côté de Motorama sans le flair de Sean, fondateur du label bordelais Talitre. C'est lui qui est parti explorer les sonorités slaves et qui a fait le pari Motorama en 2012 après les avoir vus en concert au festival de Tallin en Estonie.
L'album « Calendar » qui représente une barque sur un lac nous laisse présager un disque vintage à la manière des Californiens d'Allah Las. Il n'en est rien, Motorama joue de la cold wave glaciale, sombre et mélodique.
« Calendar » rencontre un relatif succès en France, le groupe enchaine les concerts et leur origine leur assure une bonne visibilité dans les médias (Rostov le Don quand même). Cold wave de Russie, groupe artistique et activiste du DIY (par nécessité). Il n'en faut pas plus pour appâter les gratte-papiers et marquer la différence au milieu du nombre.
2015, « Poverty » toujours chez Talitre déboule sur nos platines. Et bing, second coup de génie. En plus de creuser le sillon de la cold wave façon Joy Division, Motorama saute à pied joint dans la dream pop californienne (très en vogue en ce début d'année). Le mélange est efficace. En une demi-heure, le quintet arrive à sortir son épingle du jeu, à marquer son territoire et à poser une nouvelle pierre dans l'histoire du rock. « Poverty » est un disque enrichissant qui ne peut pas se résumer à une copie des standard anglais de la cold wave. Il pousse plus loin le curseur intégrant un zeste d'onirisme (une sorte de lucarne lumineuse et salvatrice au milieu de la noirceur des synthés) porté par une guitare planante et indolente. Un LP en retenu avec une esthétique épurée. On se balade de titres gothiques tels que Dispersed Energie ou Write to me en passant par des chansons aux sonorités californiennes dans Red. Si vous n'êtes vraiment pas fan de la cold, une seconde écoute devrait suffire à vous attraper.
L'album « Calendar » qui représente une barque sur un lac nous laisse présager un disque vintage à la manière des Californiens d'Allah Las. Il n'en est rien, Motorama joue de la cold wave glaciale, sombre et mélodique.
« Calendar » rencontre un relatif succès en France, le groupe enchaine les concerts et leur origine leur assure une bonne visibilité dans les médias (Rostov le Don quand même). Cold wave de Russie, groupe artistique et activiste du DIY (par nécessité). Il n'en faut pas plus pour appâter les gratte-papiers et marquer la différence au milieu du nombre.
2015, « Poverty » toujours chez Talitre déboule sur nos platines. Et bing, second coup de génie. En plus de creuser le sillon de la cold wave façon Joy Division, Motorama saute à pied joint dans la dream pop californienne (très en vogue en ce début d'année). Le mélange est efficace. En une demi-heure, le quintet arrive à sortir son épingle du jeu, à marquer son territoire et à poser une nouvelle pierre dans l'histoire du rock. « Poverty » est un disque enrichissant qui ne peut pas se résumer à une copie des standard anglais de la cold wave. Il pousse plus loin le curseur intégrant un zeste d'onirisme (une sorte de lucarne lumineuse et salvatrice au milieu de la noirceur des synthés) porté par une guitare planante et indolente. Un LP en retenu avec une esthétique épurée. On se balade de titres gothiques tels que Dispersed Energie ou Write to me en passant par des chansons aux sonorités californiennes dans Red. Si vous n'êtes vraiment pas fan de la cold, une seconde écoute devrait suffire à vous attraper.