Dead Ghosts, un groupe bien vivant // par Lætitia Lacourt – photos D. Leprince
Dead Ghosts | Espace B – Paris | 25 août 2015
Si j’avais été une grosse feignasse, j’aurai pris n’importe quel report live des Black Lips, de préférence celui où je suis ressortie avec le pif en sang, et j’aurai fait un vulgaire copié-collé. Mais comme cette chronique a pour but de créer et de générer une grosse frustration chez tout individu aimant le garage et n’ayant pu être présent à cette fucking soirée organisée par Gone With the Weed, je fais l’effort de trouver les mots pour bien faire comprendre que si vous n’en étiez pas, vous avez vraisemblablement raté l’un des meilleurs concerts de l’année.
La soirée commence avec deux premières parties, Police Control et Wild Raccoon. Arrivés trop tard pour les premiers, on ne loupe pas une miette du second. Wild Raccoon est un one-man-band qui fait autant de bruit seul que s’ils étaient dix gugusses sur scène. Sorte de trappeur lillois qui carbure à la cigarette électronique et ressemblant étrangement à Alex Knost (chanteur des Tomorrow Tulips), Wild Raccoon semble avoir le marketing dans la peau et un certain sens de la cohérence : deux belles guitares, une rouge qui s’appelle “sauvage” et une verte “raton” (raton sauvage donc, jusque là tout est raccord), une caisse «W » et une belle queue de raton laveur admirablement bien fournie et rayée d’anneaux blancs et marrons qui trône à côté de lui. Un coup d’œil au merch et le tout commence à devenir tendancieux : Wild Raccoon vend des slips. A quand les plugs anaux logotypés Howlin Banana ? Outre le fait qu’il a beaucoup d’humour, le garçon tient la route sur scène, tape du pied, gratte fort, gueule des insanités et avoue le massacre de l’excellente True Love Will Find You In The End piquée à Daniel Johnston. On confirme, autant sur l’album cette dernière est excellente, autant sur scène on a quelques doutes…
Toujours est-il que sur les coups de 22h, le public est bouillant, dopé à la vitamine D de cet été, égayé de quelques substances magiques et de multiples godets de binouze enquillés vitesse grand V sur le trottoir de l’Espace B. Pas besoin de nous chauffer davantage, le show part aussi vite qu’un pet sur une toile cirée. Après « Tea swamp rumble » (petite intro instrumentale à la Link Wray) et « Roky said » (hommage lancinant aux 13th floor elevators), Dead Ghosts balance « That old feeling » et sa petite nouvelle « drink it dry » à paraître sur un nouvel album estampillé Burger Records. Il n’en faut pas plus pour que l’Espace B soit retourné : les gobelets remplis de bière volent et c’est un gigantesque bordel. On frôle la baston de peu, ça s’échauffe et c’est normal : il fait près de 58 degrés et tout le monde est cané. Sur scène, les fantômes ne ralentissent pas la cadence pour autant : Dead Ghosts a une vraie présence scénique, un bon son (malgré quelques pétouilles de micro), et surtout le don d’embarquer la salle entière dans leurs ballades déglinguées, un cran plus déjantées que sur les albums. Impossible de ne pas penser aux premiers concerts des Black Lips. Mention spéciale pour « When it comes to you » qui ne figurait pas sur la setlist et qui a fait voler à la fois les bières et les gens. Bref, pas évident de rester en vie avec 4 fantômes morts.
Si j’avais été une grosse feignasse, j’aurai pris n’importe quel report live des Black Lips, de préférence celui où je suis ressortie avec le pif en sang, et j’aurai fait un vulgaire copié-collé. Mais comme cette chronique a pour but de créer et de générer une grosse frustration chez tout individu aimant le garage et n’ayant pu être présent à cette fucking soirée organisée par Gone With the Weed, je fais l’effort de trouver les mots pour bien faire comprendre que si vous n’en étiez pas, vous avez vraisemblablement raté l’un des meilleurs concerts de l’année.
La soirée commence avec deux premières parties, Police Control et Wild Raccoon. Arrivés trop tard pour les premiers, on ne loupe pas une miette du second. Wild Raccoon est un one-man-band qui fait autant de bruit seul que s’ils étaient dix gugusses sur scène. Sorte de trappeur lillois qui carbure à la cigarette électronique et ressemblant étrangement à Alex Knost (chanteur des Tomorrow Tulips), Wild Raccoon semble avoir le marketing dans la peau et un certain sens de la cohérence : deux belles guitares, une rouge qui s’appelle “sauvage” et une verte “raton” (raton sauvage donc, jusque là tout est raccord), une caisse «W » et une belle queue de raton laveur admirablement bien fournie et rayée d’anneaux blancs et marrons qui trône à côté de lui. Un coup d’œil au merch et le tout commence à devenir tendancieux : Wild Raccoon vend des slips. A quand les plugs anaux logotypés Howlin Banana ? Outre le fait qu’il a beaucoup d’humour, le garçon tient la route sur scène, tape du pied, gratte fort, gueule des insanités et avoue le massacre de l’excellente True Love Will Find You In The End piquée à Daniel Johnston. On confirme, autant sur l’album cette dernière est excellente, autant sur scène on a quelques doutes…
Toujours est-il que sur les coups de 22h, le public est bouillant, dopé à la vitamine D de cet été, égayé de quelques substances magiques et de multiples godets de binouze enquillés vitesse grand V sur le trottoir de l’Espace B. Pas besoin de nous chauffer davantage, le show part aussi vite qu’un pet sur une toile cirée. Après « Tea swamp rumble » (petite intro instrumentale à la Link Wray) et « Roky said » (hommage lancinant aux 13th floor elevators), Dead Ghosts balance « That old feeling » et sa petite nouvelle « drink it dry » à paraître sur un nouvel album estampillé Burger Records. Il n’en faut pas plus pour que l’Espace B soit retourné : les gobelets remplis de bière volent et c’est un gigantesque bordel. On frôle la baston de peu, ça s’échauffe et c’est normal : il fait près de 58 degrés et tout le monde est cané. Sur scène, les fantômes ne ralentissent pas la cadence pour autant : Dead Ghosts a une vraie présence scénique, un bon son (malgré quelques pétouilles de micro), et surtout le don d’embarquer la salle entière dans leurs ballades déglinguées, un cran plus déjantées que sur les albums. Impossible de ne pas penser aux premiers concerts des Black Lips. Mention spéciale pour « When it comes to you » qui ne figurait pas sur la setlist et qui a fait voler à la fois les bières et les gens. Bref, pas évident de rester en vie avec 4 fantômes morts.