Archie and the Bunkers (Dirty Waters records) – S/T // Par Julien Marty
Comme pas mal de mec qui approche la quarantaine, je ne me vois pas vieillir. Elle est agréable, cette douce impression d'avoir toujours 25 ans. On est encore libre, on supporte deux nuits blanches d'affilées, on vomit sans souffrir, on a le temps de réaliser nos rêves. Ce château de cartes menace de s'écrouler à tout instant. Plus le temps passe et plus les miroirs nous informent de notre inéluctable finitude. La déliquescence des tissus, l'élasticité de nos peaux qui s'échappent comme l'eau s'évapore sous la chaleur sont des signes que nos esprits ne peuvent pas ignorer. Nous vieillissons.
Alors on reprend la musique, on se tatoue les avant-bras, on tente de se laisser pousser les cheveux (le résultat peut être violent), on remplace sa femme par une enfant de 17 ans, on prend des drogues pour faire illusion, on teste des cuites without control mais rien n'y fait. Nous vieillissons.
Comme dirait Kim Jong Un, la meilleure chose à faire pour ne pas voir l'information est encore de fermer les yeux. Je vous conseille donc de ne pas revoir le « Péril Jeune », de continuer de vous dire que le vendeur de chez Celio est un stagiaire de troisième SEGPA, d'éviter les articles qui annoncent les 20 ans de la mort de Kurt Cobain ou pire de regarder des photos vieilles de plus de trois ans.
Mais surtout ne lisez pas cette chronique et ne jeter pas un œil sur la pochette de Archie and the Bunkers car ce sont bel et bien des enfants que vous verrez. Archie and the bunkers est la nouvelle signature du label londonien Dirty Water Records et elle est surprenante. Dirty Water est un dénicheur de futurs jeunes sauvageons que même la musique ne dompte pas. Après avoir mis la main sur les extraordinaires Thee Vicars, il accueille en leur sein les frères O'Connor de 14 et 16 ans. Attention, nous sommes loin du coup marketing des Strypes ou Temples. Pas de grosse machine derrière ce groupe, juste un label en qui l'on peu avoir confiance.
Archie and the Bunkers est une histoire de frangins, Emmet et Cullen O'Connor ont troqué les figurines de cowboys et d'indiens par un clavier et une batterie en 2013. Rapidement, ils sortent quelques EP qui tapent dans l'oreille de Jim Diamonds (comment les a-t-il entendu, cela reste un mystère) qui enregistre leur premier LP au Ghetto Record de Détroit. Ils définissent leur musique comme du 'Hi-Fi Organ Punk' et n'hésitent pas à citer dans leur influence les claviers de Jimmy Smith et les punks des Deads Boys.
Les références éclectiques des Archie and the Bunkers ne font aucun doute puisqu'ils nous baladent d'ambiance digne des Doors (Sally Lou ou Austria) en passant par des titres ultra-punk (Lady on RKO, I wish I could) sans oublier quelques incursions dans l'horror song quasi rockab dont je me serait bien passé (I'm not really sure what i gonna do, Trade Winds). À noter qu'ils finissent en beauté avec deux titres que tout opposent : le yin / le Chaos sur The Last stooges et le yang / la paix avec Joannie. Le seul bémol reste la voix incertaine et pas assurée, mais n'oublions pas qu'ils n'ont que 14 et 16 ans.
Alors on reprend la musique, on se tatoue les avant-bras, on tente de se laisser pousser les cheveux (le résultat peut être violent), on remplace sa femme par une enfant de 17 ans, on prend des drogues pour faire illusion, on teste des cuites without control mais rien n'y fait. Nous vieillissons.
Comme dirait Kim Jong Un, la meilleure chose à faire pour ne pas voir l'information est encore de fermer les yeux. Je vous conseille donc de ne pas revoir le « Péril Jeune », de continuer de vous dire que le vendeur de chez Celio est un stagiaire de troisième SEGPA, d'éviter les articles qui annoncent les 20 ans de la mort de Kurt Cobain ou pire de regarder des photos vieilles de plus de trois ans.
Mais surtout ne lisez pas cette chronique et ne jeter pas un œil sur la pochette de Archie and the Bunkers car ce sont bel et bien des enfants que vous verrez. Archie and the bunkers est la nouvelle signature du label londonien Dirty Water Records et elle est surprenante. Dirty Water est un dénicheur de futurs jeunes sauvageons que même la musique ne dompte pas. Après avoir mis la main sur les extraordinaires Thee Vicars, il accueille en leur sein les frères O'Connor de 14 et 16 ans. Attention, nous sommes loin du coup marketing des Strypes ou Temples. Pas de grosse machine derrière ce groupe, juste un label en qui l'on peu avoir confiance.
Archie and the Bunkers est une histoire de frangins, Emmet et Cullen O'Connor ont troqué les figurines de cowboys et d'indiens par un clavier et une batterie en 2013. Rapidement, ils sortent quelques EP qui tapent dans l'oreille de Jim Diamonds (comment les a-t-il entendu, cela reste un mystère) qui enregistre leur premier LP au Ghetto Record de Détroit. Ils définissent leur musique comme du 'Hi-Fi Organ Punk' et n'hésitent pas à citer dans leur influence les claviers de Jimmy Smith et les punks des Deads Boys.
Les références éclectiques des Archie and the Bunkers ne font aucun doute puisqu'ils nous baladent d'ambiance digne des Doors (Sally Lou ou Austria) en passant par des titres ultra-punk (Lady on RKO, I wish I could) sans oublier quelques incursions dans l'horror song quasi rockab dont je me serait bien passé (I'm not really sure what i gonna do, Trade Winds). À noter qu'ils finissent en beauté avec deux titres que tout opposent : le yin / le Chaos sur The Last stooges et le yang / la paix avec Joannie. Le seul bémol reste la voix incertaine et pas assurée, mais n'oublions pas qu'ils n'ont que 14 et 16 ans.