Traité de guitarres triolectiques (Because Music) // miguelito Lovelace
Pendant très (trop) longtemps, nous avons été victimes d’une malédiction que nos cousins anglo-saxons résumaient ainsi : le rock français est à la musique ce que la cuisine anglaise est à la gastronomie… Et il faut bien reconnaître que l’on ne leur a pas forcément donné tort, la faute à une sorte de blocage vis-à-vis de références qui semblaient indépassables et frustratoires.
Et pourtant, nous aussi étions capables de faire preuve de créativité, d’originalité, sans suivre les chemins balisés tracés par la fine fleur du rock british et US. Cette voie passait aussi par le fait d’assumer des décennies de variétés, chansons françaises et autres expérimentations diverses du vingtième siècle. Au tournant de celui-ci, apparut un « style » d’abord incarné par Pascal Comelade, puis par d’autres comme Klimperei : la toy-music. Basée à la fois sur une vénération de grands anciens comme Eric Satie ou des allemands du krautrock, et une volonté de se démarquer de la technicité foisonnante du classique ou du jazz, la toy music revendique une économie de moyens salvatrice en mettant en exergue la mélodie avant tout avec une naïveté rafraichissante. Longtemps passé sous le radar médiatique, ce style fait dorénavant des émules et de plus en plus de groupes / individus revendiquent cet héritage.
Nés sous le même soleil de Perpignan, la rencontre des deux entités Comelade et Liminanas peut sembler le fruit d’une heureuse conjonction géographique, mais à l’écoute elle prend un sens assez magistral. Apôtres d’un rock aux tendances psychés et sixties, que l’on avait déjà remarqué avec les Bellas, les Liminanas proposent une surf musique sixties envoutante. Quand par-dessus vous rajoutez les expérimentations sonores de Pascal Comelade, le résultat en devient du coup complètement bluffant et plein de surprises.
Pas prompt à m’emballer, je suis resté sans voix après 45 minutes de pur bonheur… Attention à toi qui va passer à côté, chef d’œuvre en approche !
+ concert le vendredi 9 octobre à la maroquinerie // interview de lionel et marie des liminanas
Et pourtant, nous aussi étions capables de faire preuve de créativité, d’originalité, sans suivre les chemins balisés tracés par la fine fleur du rock british et US. Cette voie passait aussi par le fait d’assumer des décennies de variétés, chansons françaises et autres expérimentations diverses du vingtième siècle. Au tournant de celui-ci, apparut un « style » d’abord incarné par Pascal Comelade, puis par d’autres comme Klimperei : la toy-music. Basée à la fois sur une vénération de grands anciens comme Eric Satie ou des allemands du krautrock, et une volonté de se démarquer de la technicité foisonnante du classique ou du jazz, la toy music revendique une économie de moyens salvatrice en mettant en exergue la mélodie avant tout avec une naïveté rafraichissante. Longtemps passé sous le radar médiatique, ce style fait dorénavant des émules et de plus en plus de groupes / individus revendiquent cet héritage.
Nés sous le même soleil de Perpignan, la rencontre des deux entités Comelade et Liminanas peut sembler le fruit d’une heureuse conjonction géographique, mais à l’écoute elle prend un sens assez magistral. Apôtres d’un rock aux tendances psychés et sixties, que l’on avait déjà remarqué avec les Bellas, les Liminanas proposent une surf musique sixties envoutante. Quand par-dessus vous rajoutez les expérimentations sonores de Pascal Comelade, le résultat en devient du coup complètement bluffant et plein de surprises.
Pas prompt à m’emballer, je suis resté sans voix après 45 minutes de pur bonheur… Attention à toi qui va passer à côté, chef d’œuvre en approche !
+ concert le vendredi 9 octobre à la maroquinerie // interview de lionel et marie des liminanas