ALL OF FAME EP4 // laetitia Lacourt
Festival Burgerama | Santa Ana - Californie | Observatory - 29 mars
Que dire d'une journée de festival qui enchaine entre midi et 20h : King Khan and BBQ, White Fence, Shannon & The Clams, J Mascis, Nick Waterhouse, the Black Lips, Jacco Gardner, Thee Oh Sees et Ty Segall ? Ce dimanche au Burgerama, c'est tout simplement dingue de passer d'une scène à une autre. Les festivités commencent en douceur avec Ultimate Painting, 4 grandes tiges d'1m90 avec des gueules à bosser dans la Silicon Valley. Concentré de pop pas très nerveuse, Ultimate Painting délivre un set assez doux, sans fioritures mais vite oublié au regard des monstres de scène qui vont leur succéder.
Direction ensuite l'Observatory pour Cat Signs, side project du bassiste des Growlers. J'ai personnellement un gros faible pour ce type. Cheveux longs et raides, moustache, chemise 60's, futal gris feu de plancher et chaussettes rouges : Anthony Braun Perry est un hippie-hipster fascinant qui fait toujours la gueule. Parfaites pour comater à l'arrière d'un van avant d'aller surfer à Huntington Beach, les mélodies de Cat Signs (qui intègre le batteur des Tomorrow Tulips) sont aériennes et délicates, teintées de Beach goth et baignées de lumière californienne. À regret, on les quitte à la moitié du set pour ne pas louper l'entrée de King Khan & BBQ Show sur la scène principale.
Diable ! Perruque blonde, slip en cuir noir, cape dorée et ceinture de chasteté, King Khan arbore une belle tenue de catcheur sado-masochiste. Show énergique, électrique et participatif, les deux compères nous offrent quelques beaux morceaux issus du dernier LP sorti le 17 mars : la géniale "Alone Again" ou encore "Kiss my sister's fist" mais aussi de vieux morceaux jubilatoires comme "Too munch in love". Un régal.
Suivent White Fence et Tim Presley avec son allure Byrdsienne. Beau set mais inefficace après King Khan. À 15h, choix déchirant : Thee oh Sees sur la grande scène vs Shannon and The Clams dans l'Observatory. On préfère les coquillages et on ne regrette rien : 45 minutes de cirque, un vrai freakshow sixties avec un homme-gorille qui danse sur scène. Puis King Khan débarque, chope une poupée gonflable dans le public et simule pas moins de 15 pauses du kama-sutra aux côtés de Shannon. C'est l'hystérie collective, certains volent de la scène à la fosse ou de la fosse à la scène en se vautrant la tête la première dans le crash photo. La sécurité est dépassée par les événements, c'est un boxon pas possible. Le groupe le plus excentrique du festival clôture son set avec "sleep talk" et voit Ty Segall offrir une banane au gorille sur scène.
Vient ensuite le tour d'Ariel Pink et de ses tubes pop déjantés puis le psyché-folk de l'ex Dinosaur Jr, J Mascis. Après toute cette agitation, son set nous plonge dans une torpeur bien agréable. Retour au boxon avec les Black Lips dont les premiers rangs ressortent lessivés et essouflés. On les quitte un peu avant la fin, pour Nick Waterhouse. Ambiance jazzy 50´s, Nick a la fâcheuse habitude de faire monter les thermomètres sans jamais nous faire atteindre l'orgasme musical. Comme 45 min de très longs préliminaires.
La foule se casse d'ailleurs bien avant la fin : le dieu du garage Ty Segall doit clôturer la journée sur la scène principale. Je ne moutonne pas et file sur la scène constellation d'une capacité de 100 personnes pour The Abigails. Grosse claque. Growlers en puissance, ces 5 barbus-chevelus/crados-clodo sont la relève officielle du Beach goth. Le chanteur, Warren Thomas, petit cœur tatoué sur la joue et énorme rose dans le cou est bien plus barré que Brooks Nielsen mais a exactement la même attitude scénique. Les pogos sont dix fois plus intenses que sur les Black Lips et le set finit dans une bataille géante de budweiser.
On se repose, même scène, avec Jacco Gardner, tout cool voir frêle avec son chino et ses vans. Le début est assez mou mais s'intensifie au fur et à mesure nous permettant de réaliser la grandeur de son génie.
On finit la journée sur Lovely Bad Things. Sur le papier, ces californiens de La Mirada étaient déjà convaincants. Sur scène, c'est un gros gros coup de cœur. Un bassiste mégalo qui ressemble à James Franco, un chanteur guitariste métalleux, un batteur efficace et une mignonne guitariste : Lovely Bad Things sont des garagistes qui te dépannent dans l'urgence et l'électricité avec une puissance assez rare. Complètement sur le carreau, lessivés par ces 3 journées, on reste sur cette dernière impression du Burgerama : un gros festin.
Que dire d'une journée de festival qui enchaine entre midi et 20h : King Khan and BBQ, White Fence, Shannon & The Clams, J Mascis, Nick Waterhouse, the Black Lips, Jacco Gardner, Thee Oh Sees et Ty Segall ? Ce dimanche au Burgerama, c'est tout simplement dingue de passer d'une scène à une autre. Les festivités commencent en douceur avec Ultimate Painting, 4 grandes tiges d'1m90 avec des gueules à bosser dans la Silicon Valley. Concentré de pop pas très nerveuse, Ultimate Painting délivre un set assez doux, sans fioritures mais vite oublié au regard des monstres de scène qui vont leur succéder.
Direction ensuite l'Observatory pour Cat Signs, side project du bassiste des Growlers. J'ai personnellement un gros faible pour ce type. Cheveux longs et raides, moustache, chemise 60's, futal gris feu de plancher et chaussettes rouges : Anthony Braun Perry est un hippie-hipster fascinant qui fait toujours la gueule. Parfaites pour comater à l'arrière d'un van avant d'aller surfer à Huntington Beach, les mélodies de Cat Signs (qui intègre le batteur des Tomorrow Tulips) sont aériennes et délicates, teintées de Beach goth et baignées de lumière californienne. À regret, on les quitte à la moitié du set pour ne pas louper l'entrée de King Khan & BBQ Show sur la scène principale.
Diable ! Perruque blonde, slip en cuir noir, cape dorée et ceinture de chasteté, King Khan arbore une belle tenue de catcheur sado-masochiste. Show énergique, électrique et participatif, les deux compères nous offrent quelques beaux morceaux issus du dernier LP sorti le 17 mars : la géniale "Alone Again" ou encore "Kiss my sister's fist" mais aussi de vieux morceaux jubilatoires comme "Too munch in love". Un régal.
Suivent White Fence et Tim Presley avec son allure Byrdsienne. Beau set mais inefficace après King Khan. À 15h, choix déchirant : Thee oh Sees sur la grande scène vs Shannon and The Clams dans l'Observatory. On préfère les coquillages et on ne regrette rien : 45 minutes de cirque, un vrai freakshow sixties avec un homme-gorille qui danse sur scène. Puis King Khan débarque, chope une poupée gonflable dans le public et simule pas moins de 15 pauses du kama-sutra aux côtés de Shannon. C'est l'hystérie collective, certains volent de la scène à la fosse ou de la fosse à la scène en se vautrant la tête la première dans le crash photo. La sécurité est dépassée par les événements, c'est un boxon pas possible. Le groupe le plus excentrique du festival clôture son set avec "sleep talk" et voit Ty Segall offrir une banane au gorille sur scène.
Vient ensuite le tour d'Ariel Pink et de ses tubes pop déjantés puis le psyché-folk de l'ex Dinosaur Jr, J Mascis. Après toute cette agitation, son set nous plonge dans une torpeur bien agréable. Retour au boxon avec les Black Lips dont les premiers rangs ressortent lessivés et essouflés. On les quitte un peu avant la fin, pour Nick Waterhouse. Ambiance jazzy 50´s, Nick a la fâcheuse habitude de faire monter les thermomètres sans jamais nous faire atteindre l'orgasme musical. Comme 45 min de très longs préliminaires.
La foule se casse d'ailleurs bien avant la fin : le dieu du garage Ty Segall doit clôturer la journée sur la scène principale. Je ne moutonne pas et file sur la scène constellation d'une capacité de 100 personnes pour The Abigails. Grosse claque. Growlers en puissance, ces 5 barbus-chevelus/crados-clodo sont la relève officielle du Beach goth. Le chanteur, Warren Thomas, petit cœur tatoué sur la joue et énorme rose dans le cou est bien plus barré que Brooks Nielsen mais a exactement la même attitude scénique. Les pogos sont dix fois plus intenses que sur les Black Lips et le set finit dans une bataille géante de budweiser.
On se repose, même scène, avec Jacco Gardner, tout cool voir frêle avec son chino et ses vans. Le début est assez mou mais s'intensifie au fur et à mesure nous permettant de réaliser la grandeur de son génie.
On finit la journée sur Lovely Bad Things. Sur le papier, ces californiens de La Mirada étaient déjà convaincants. Sur scène, c'est un gros gros coup de cœur. Un bassiste mégalo qui ressemble à James Franco, un chanteur guitariste métalleux, un batteur efficace et une mignonne guitariste : Lovely Bad Things sont des garagistes qui te dépannent dans l'urgence et l'électricité avec une puissance assez rare. Complètement sur le carreau, lessivés par ces 3 journées, on reste sur cette dernière impression du Burgerama : un gros festin.