Still Life (Woodsist) // par Laetitia Lacourt
Heureux qui comme Kevin a fait un beau voyage…
L’année dernière, Kevin Morby nous délivrait dans « Harlem River », son premier album solo, sa flamme pour New-York avec 8 chansons de voyages célébrant folk et vie de bohème. Un an plus tard, Kevin a fait ses cartons et est parti voir si l’herbe était plus verte à l’Ouest. Il se dore maintenant gentiment la pilule à Los Angeles dans le quartier de Montecito Heights. Bien calé dans une petite maison à deux blocs des propriétés et des collines hollywoodiennes, Kevin goûte désormais à la douceur de l’océan à l’ombre des palmiers. De pures images de cartes postales que le songwriter a transformé en natures mortes : « Still Life », sorti le 14 octobre dernier.
Effectivement plus solaire, l’album décline 10 titres illuminés et empreints de poésie urbaine. Des histoires de personnages, des fous, des clochards et des acrobates, des vampires, des noyés : la Californie douce et dingue balayée par de petites mélodies vintage singulières et mélancoliques qui font désormais la marque de fabrique de Kevin Morby. L’ensemble restant toujours jouissivement sous influence directe de ses pères spirituels : Bob Dylan (« The Jester, the tramp and the acrobat »), Léonard Cohen (« Bloodsucker ») et Lou Reed (« Drowning »).
Pour autant, bien qu’il soit une suite logique du premier album, Still life marque sa différence avec des arrangements plus poussés et des compositions moins suicidaires. Là où Harlem River donnait envie de vagabonder seul dans un train en réfléchissant comment se mettre une balle dans la tête, Still life laisse entrevoir le bout du tunnel : l’électrique « Ballad of Ario Jones » qui n’est pas sans rappeler « Mess me around » des Babies ou encore la sémillante « Motors Runnin ». Et puis il y a ces petits bijoux qui filent envie d’habiter sur les hauteurs de Los Angeles, de se consacrer à la poésie et à la littérature toutes baies vitrées ouvertes, tout en faisant une tournée de pancakes aux myrtilles : l’addictive « All of my life », la sublime « Parade » et ses chœurs padam padam, et enfin « Amen » : un chef d’œuvre folk voluptueux et lascif de 8 minutes avec des breaks lancinants et des cuivres charnels.
Si tous les albums de Morby sont d’une telle facture dans chaque ville, on lui souhaite de faire le tour du monde.
L’année dernière, Kevin Morby nous délivrait dans « Harlem River », son premier album solo, sa flamme pour New-York avec 8 chansons de voyages célébrant folk et vie de bohème. Un an plus tard, Kevin a fait ses cartons et est parti voir si l’herbe était plus verte à l’Ouest. Il se dore maintenant gentiment la pilule à Los Angeles dans le quartier de Montecito Heights. Bien calé dans une petite maison à deux blocs des propriétés et des collines hollywoodiennes, Kevin goûte désormais à la douceur de l’océan à l’ombre des palmiers. De pures images de cartes postales que le songwriter a transformé en natures mortes : « Still Life », sorti le 14 octobre dernier.
Effectivement plus solaire, l’album décline 10 titres illuminés et empreints de poésie urbaine. Des histoires de personnages, des fous, des clochards et des acrobates, des vampires, des noyés : la Californie douce et dingue balayée par de petites mélodies vintage singulières et mélancoliques qui font désormais la marque de fabrique de Kevin Morby. L’ensemble restant toujours jouissivement sous influence directe de ses pères spirituels : Bob Dylan (« The Jester, the tramp and the acrobat »), Léonard Cohen (« Bloodsucker ») et Lou Reed (« Drowning »).
Pour autant, bien qu’il soit une suite logique du premier album, Still life marque sa différence avec des arrangements plus poussés et des compositions moins suicidaires. Là où Harlem River donnait envie de vagabonder seul dans un train en réfléchissant comment se mettre une balle dans la tête, Still life laisse entrevoir le bout du tunnel : l’électrique « Ballad of Ario Jones » qui n’est pas sans rappeler « Mess me around » des Babies ou encore la sémillante « Motors Runnin ». Et puis il y a ces petits bijoux qui filent envie d’habiter sur les hauteurs de Los Angeles, de se consacrer à la poésie et à la littérature toutes baies vitrées ouvertes, tout en faisant une tournée de pancakes aux myrtilles : l’addictive « All of my life », la sublime « Parade » et ses chœurs padam padam, et enfin « Amen » : un chef d’œuvre folk voluptueux et lascif de 8 minutes avec des breaks lancinants et des cuivres charnels.
Si tous les albums de Morby sont d’une telle facture dans chaque ville, on lui souhaite de faire le tour du monde.